• Ne reste pas à pleurer devant ma tombe,

    Je n'y suis pas, je n'y dors pas.

    Je suis un millier de vents qui soufflent;

    Je suis le scintillement du diamant sur la neige.

    Je suis la lumière du soleil sur le grain mur ;

    Je suis la douce pluie d'automne.

    Je suis la douce étoile qui brille la nuit.

    Ne reste pas à te lamenter devant ma tombe.

    Je n'y suis pas; je ne suis pas mort.

    Anonyme


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    Le jongleur de mots

    Au détour de rien, je l'ai rencontré,

    Nos mots se sont croisés, un ami j'ai trouvé.

    Qui est cet homme là ? Un jongleur de mots.

    Pas du genre bottes en croco, ni même aristo

    Sauf en vélo, quand il porte un vert chapeau.

    Etrange ce jongleur, il n'a jamais d'heure :

    Il s'endort à l'instant où le soleil se lève

    Au moment même où les autres délaissent leur rêves.

    Il jongle avec les mots, il joue au dominos

    Il est un peu pirate, son trésor à lui : c'est la vie.

    Il glane deci-delà  des mots nouveaux nés

    Des mots anti-maux pour nous réchauffer.

    Un peu jongleur, un chouille docteur,

    Pas mal joueur,  avec lui tout en douceur :

    D'un arc en ciel jaillissent les émotions,

    D'un bol magique naissent les chansons.

    Auprès de lui il doit faire bon...

    Ses mots sont un spectacle pour les oreilles,

    Mesdames, messieurs, des vrais merveilles !

    Et pourtant quelques fois dans mon sommeil

    Je rêve de voir un jour : son visage pour de vrai

    Et puis son clin d'oeil et son sourire gai...

     


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  • Ainsi la vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ;

    On ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter.

    Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence

    L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ;

    et peu d'amitiés subsisteraient si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion.

    L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres.

    Il ne veut pas qu'on lui dise la vérité, il évite de la dire aux autres ;

    et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son coeur.

    Pensées de PASCAL


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  • Peu importe comment tu gagnes ta vie. Ce que je veux savoir, c'est l'objet de ce désir qui brûle en toi à t'en faire mal ;

    ce que je veux savoir, c'est si tu oses, ne serait-ce que rêver de réaliser le désir profond de ton coeur.

    Peu importe l'âge que tu as. Je veux savoir si tu es prêt à risquer de passer pour un fou, une folle, au nom de l'amour, au nom de tes rêves secrets, au nom de la simple aventure d'être vivant.

    Peu m'importe quelles planètes sont en conjonction avec ta lune. Je veux savoir si tu as touché le centre de ta tristesse, si tu t'es ouvert aux trahisons de la vie ou si tu t'es ratatiné, refermé de peur de ressentir une douleur de plus.

    Je veux savoir si tu peux t'asseoir avec la douleur, la mienne ou la tienne, et rester là sans bouger, sans essayer de la cacher, de l'éviter ou de la travestir.

    Je veux savoir si tu peux être un avec la joie, la mienne ou la tienne; si tu peux danser sauvagement, laisser l'extase te remplir jusqu'au bout des doigts et des orteils sans nous prévenir constamment de faire attention, d'être réaliste sans nous rappeler à chaque seconde que l'être humain a des limites dont on doit tenir compte.

    Peu importe que l'histoire que tu racontes soit vraie ou fausse. Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu'un pour rester fidèle à toi-même; si tu peux supporter d'être accusé de trahison pour ne pas trahir ton âme; si tu peux être sans foi et cependant digne de confiance.

    Je veux savoir si tu peux continuer de voir la beauté même quand ce n'est pas très joli au jour le jour et si tu as
    choisi  de nourrir ta vie à cette source.

    Je veux savoir si tu peux vivre avec l'échec, le tien comme le mien, te tenir néanmoins au bord du lac et crier Ouiiiii ! à la pleine lune argentée.

    Peu importe où tu habites, combien  d'argent tu as. Je veux savoir si tu peux
    te lever après une nuit de douleur et de désespoir, épuisé et meurtri, et faire ce qu'il faut pour les enfants

    Peu importe qui tu connais, par quel chemin tu es venu ici. Je veux savoir
    si tu te tiendras au centre du feu avec moi sans chercher à t'en aller ou à reculer.

    Peu importe ce que tu as étudié, où, avec qui. Je veux savoir ce qui te soutient à l'intérieur quand tout le reste s'est évanoui.

    Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même et si tu aimes vraiment ta
    propre compagnie dans les moments vides


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