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  • Je brûle de peindre celle qui m'est apparue si rarement et qui a fuit si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu'elle a disparu !


    Elle est belle , et plus que belle; elle est surprenante. En elle le noir abonde ; et tout ce qu'elle inspire est nocturne et profond.


    Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l'éclair : c'est une explosion dans les ténèbres .


    Je la comparerais à un soleil noir, si l'on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l'a marquée de sa redoutable influence ; non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée, mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d'une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent ; non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs, mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée, que les sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l'herbe terrifiée !


    Dans son petit front habite la volonté tenace et l'amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l'inconnu et l'impossible, éclate avec une grâce inexprimable, le rire d'une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d'une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique.


    Il y a des femmes qui inspirent l'envie de les vaincre et de jouir en elles ; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.


    Charles BAUDELAIRE


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  • Aujourd'hui, sans que tu le saches, je t'ai réservé ma journée,

    Aujourd'hui, sans que tu le saches, je t'ai offert mes pensées

     

    Petit homme, s'il te plait, souris encore à la vie

    Tes yeux sont malice, ce regard qui parle tant, qui exprime toutes ces envies

     

    Comme Elle, je suis tombée amoureuse de toi,

    Bien sur, un amour tellement différent de ses émois

     

    Mon amour à moi est une fleur

    une beauté pure, unique ; reconnais-tu cette douceur ?

     

    Aujourd'hui, je suis envieuse. C'est un sentiment que je déteste pourtant

    Mais quelle leçon de courage tu me donnes en te battant

     

    L'être humain est tellement égoïste ; on pense toujours porter une croix plus lourde que son ami

    Ton corps souffre et pourtant tu continues et tu souris...

     

    Quand tu es seul, à l'abri du regard des autres, tu pleures en lisant Voltaire

    Est-ce là ta façon d'adresser tes prières ?

     

    Petit démon, respire, respire encore s'il te plait

    Ne L'abandonne pas comme je le fus moi même par le passé

     

    L'éternel recommencement, les mêmes cartes de vie...

    Petit démon va jusqu'au bout du combat, tu nous auras tant appris

     

    Je te préfère en démon qu'en ange de douceur

    Il sera bien assez tôt pour que tu ne vives plus que dans nos cœurs

     Que Dieu et notre amour te préservent......

     

    Anonyme - le 04/09/2003

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